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Politique d’aide

Santé

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Tadjourah constitue l’une des cinq Régions Sanitaires du Ministère de la Santé – une ‘Région Sanitaire’ ayant le mandat de veiller au bon fonctionnement des services de santé fournis aux populations.

Au niveau du Centre Médical Hospitalier (CMH) de la ville de Tadjourah, on compte : 6 médecins généralistes, 9 infirmiers diplômés d’Etat, 1 gestionnaire, 2 pharmaciens et 2 laborantins. Le CMH dispense des services de médecine (surtout médecine générale, pédiatrie et maternité).

Le CMH dispose d’un budget de 500.000 Fdj reparti comme tel : 100.000 Fdj pour le carburant, 200.000 fdj pour la nourriture, et 200.000 pour l’entretien.

Les cas pathologiques les plus courants dans la Région concernent les maladies respiratoires, les diarrhées (dues surtout à la malnutrition et à la pollution de l’eau potable), les anémies et les maladies cardio-vasculaires. Chez les enfants, le cas les plus communs sont la bronchopneumonie et la toux ainsi que la diarrhée et d’autres conséquences du manque d’hygiène, et la malnutrition. Des cas pathologiques spécifiques affectent les femmes – ils sont liés à la fatigue des tâches quotidiennes (corvée d’eau, ramassage de bois, entre autres).

Dans la localité de Randa, il ya un poste de santé pour des soins primaires : consultations, nutrition, maternité et consultations prénatales, et vaccinations. Le poste compte sur les services d’un infirmier major, une aide infirmière, une matrone et deux agents communautaires. Par rapport à ses infrastructures, le poste de santé dispose d’une salle d’hospitalisation (avec 5 lits), une salle de consultation, une salle d’observation (dont une partie sert aussi pour les petites chirurgies, une salle de maternité (avec 4 lits), un centre nutritionnel ou PMI (qui accueille des patients souffrant de malnutrition modérée ou sévère). Le personnel du poste de santé de Randa opère environ 20 consultations par jour (soit une moyenne mensuelle de 750 consultations) et 6-7 accouchements par mois.

Le village de Dorra, chef-lieu de la sous-préfecture, dispose d’une seule structure sanitaire qui date de l’époque coloniale. Ce poste sanitaire a la particularité de disposer d’un bloc antituberculeux pour une prise en charge primaire gratuite des malades, équipé d’un laboratoire. Le poste de santé bénéficie des services de 9 agents (2 infirmiers, 1 laborantin, 1 sage femme, 2 agents communautaires de santé, et d’agents en charge de l’hygiène et du gardiennage). Le nombre des consultations journalières varie entre 20 et 30 (pour des populations de nomades dont les campements sont à 3-4 heures de marche. Un projet de l’USAID a permis de réhabiliter les structures du poste sanitaire.

Dans la sous-préfecture de Lac Assal, il y a un seul poste de santé à Sagallou (pas d’électricité et pas de véhicule pour les évacuations d’urgence).

La localité de Dabné-Mabla dispose d’un seul poste de santé implanté à Ripta (depuis mars 2009). Una grande partie de la population est toujours obligée à aller utiliser les services médiaux de Tadjourah-ville. Ce poste de santé, avec un personnel de 3 personnes (dont un aide-infirmier et deux agents communautaires) dispose d’une salle de consultation, une pharmacie, une salle d’accouchement (avec un lit) et d’une maternité (de 2 à 4 lits. Les services médicaux se limitent aux consultations des adultes et des enfants, les accouchements et la récupération nutritionnelle (le nombre de consultations journalières varie entre 10 et 20).

Il y a un poste de santé dans le village d’Adaylou, pour une prise en charge des soins préliminaires (consultations, suivi nutritionnel, maternité et consultations prénatales et vaccinations). Le centre compte deux aide-infirmiers, une matrone et deux agents communautaires. Il y a en moyenne 25 consultations par jour et 6 accouchements par mois. Le poste de santé couvre beaucoup des villages de la localité (comme Miyoye, Gowa). Dans certains villages qui n’ont pas de postes de santé, comme Miyoye, il y a une ou deux matrones en charge d’assister les accouchements), mais elles ne disposent pas de matériel approprié.

Principales contraintes :
– L’insuffisance des structures sanitaires de base, surtout par rapport à leur répartition, à leur personnel et à l’équipement (panneaux solaires, eau potable, etc.).
– Les problèmes liés à l’enclavement et inaccessibilité de plusieurs localités (cela rendant difficile voire impossible toute évacuation de malades graves vers les structures sanitaires du chef-lieu).
– L’incidence très grave du paludisme dans certaines zones.
– La propagation du VIH/SIDA et des maladies ou infections sexuellement transmissibles (IST), notamment chez les femmes et les jeunes.
– Les conséquences physiques et psychologiques de la pratiques traditionnelle – pourtant illégale-des mutilations génitales féminines/MGF (concernant plus de 90% des femmes).
-La vulnérabilité spécifique des femmes à l’accouchement (le taux de mortalité à l’accouchement pouvant être estimé, comme ailleurs à Djibouti, à 740 pour 100.000).

Promotion de la femme

En matière de promotion féminine, un Bureau Régional Genre (BRG), sous-direction du Ministère de la Promotion de la Femme (MPF), existe à Tadjourah depuis le 25 juin 2009 (inauguré par Madame la Ministre de la Promotion de la Femme). Ce Bureau est chargé de la mise en œuvre de la politique de promotion du genre au niveau régional, et, par conséquent, assure le suivi et la supervision de toutes les activités initiées par le MPF.
Parmi les principales initiatives entreprises par l’antenne de Tadjourah dans le cadre de cette politique on rappellera les activités suivantes :

– Construction des puits cimentés dans quatre localités, à savoir : Ardo, Ewali, Garassou et
Terdo. L’objectif de cette initiative est de rapprocher l’eau des familles, tout en soulageant le travail des femmes (en réduisant sensiblement les distances qu’elles doivent parcourir quotidiennement pour chercher l’eau).
– Organisation d’activités de sensibilisation de la population en collaboration avec les associations de la société civile (par le biais, par exemple, des séminaires sur les problèmes de la mutilation génitale féminine ou sur les droits humains).
– Ouverture prochaine d’une antenne de la Caisse Populaire d’Epargne et de Crédit (CPEC) à Tadjourah ville (projet de l’ADDS). La CPEP est le fruit d’une politique gouvernementale qui vise à réduire le chômage et accroître le revenu des ménages les plus démunis. 16 Les secteurs d’activités financés qui seront financés par la CPEP sont l’artisanat, l’agriculture, le commerce la pêche et les activités de transformation de produits alimentaires de base.

Encadré 4 : L’Association des Femmes de Tadjourah
L’Association des Femmes de Tadjourah (AFT), créée en 1999, montre un grand dynamisme et savoir-faire dans le domaine de l’artisanat traditionnel. L’association, constituée en grande partie par des femmes analphabètes, a contribué à créer les conditions permettant un engouement pour le travail d’artisanat et un renouvellement des pratiques artisanales traditionnelles, non seulement dans la région, mais aussi dans le pays entier. L’AFT démontre le fait que l’artisanat djiboutien doit être considéré à la fois comme un instrument économique, une réalité culturelle et un processus social.

L’AFT compte environ 400 membres (la présidente de l’association est aussi députée de la région). 17 Elle dispose de deux locaux (un local à Tadjourah et un autre à Djibouti) – la réhabilitation du local de l’association ayant été réalisée grâce à un fond canadien. Afin de faire connaître les produits, l’AFT a entamé plusieurs expositions/vente, notamment au Sheraton Hôtel, Sémiramis, Aéroport etc. Aussi AFT a participé à de nombreuses foires internationales en France, Dubaï, Japon, Afrique du Sud, Ethiopie et l’Erythrée.

Dans le cadre de renforcement du circuit de commercialisation, l’AFT a créé, grâce à l’appui du ‘Bureau de Réhabilitation’, un site Internet (*), qui présente l’association et ses activités, ainsi que ses principaux produits artisanaux (nattes, sandales, cadres, et vanneries porte-bijoux, etc.). L’association a aussi ouvert une boutique/centre d’artisanat à Djibouti ville.

Parallèlement, en vue d’accompagner la politique du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté et la promotion féminine, l’AFT a appuyé des cours d’alphabétisation (initiés aussi par le ‘Foyer Social’) et des formation de couture et broderie ainsi que des activités génératrices de revenus. Dans le domaine de la santé, des actions de sensibilisation contre les VIH/Sida et MGF ont été entreprises en collaboration avec CARITAS. Dans le domaine de l’éducation, l’association a appuyé la création d’une école communautaire dans la zone de Dafenaytou (qui compte aujourd’hui environ 200 élèves).
(*) Voir le site Internet http://www.tadjourah.dj/

Eau (ONEAD)

L’Office National des Eaux et de l’Assainissement de Djibouti (ONEAD) dispose à Tadjourah d’une équipe de 13 agents, supervisés par un chef d’agence régionale, dont la mission de fournir l’eau dans les zones dans la ville de Tadjourah.

Tadjourah compte un total de 600 branchements, desservant, selon les estimations, un total de 4.000-5.000 personnes (dont plusieurs ne payent cependant pas les abonnements).

La sous-préfecture de Dorra compte plusieurs forages (certains parmi eux étant équipés en panneaux solaires ou groupes électrogènes), puits (en plus ou moins bon état), citernes enterrées.

Le village de Dorra dispose d’un système d’adduction d’eau, avec des bornes fontaines alimenté par deux forages (le forage bénéficie d’une dotation de carburant de 200 litres de la Préfecture).

Le village d’Andaba dispose aussi d’un forage fonctionnant au carburant – un projet d’équipement en énergie solaire est prévu dans le cadre du projet hydraulique rurale de l’UNICEF. Le même village dispose aussi de 3 retenues d’eau. Des citernes enterrées se trouvent dans le secteur de Madgoul. Les populations qui vivent dans les secteurs de Balho et Malaho s’approvisionnent en eau à partir de retenues d’eau qui avaient été créées dans les années 1990.

Toute la zone côtière de Dabné-Mabla est particulièrement frappée par le manque d’eau. Les populations doivent entreprendre de longues corvées à la recherche de l’eau nécessaire pour la consommation des familles et des animaux. Certains campements se sont déplacés sur la route Tadjoura-Obock et sont ravitaillés par les camions citernes de la Préfecture ou de la société (yéménite) chargé de la construction de la route – avec la fin des travaux ce système temporaire de ravitaillement (qui est par ailleurs peu hygiénique) pourrait être remis en question.

Dans la sous-préfecture d’Adayllou, le village d’Adaylou lui-même dispose d’un forage (fonctionnant grâce au carburant dont le coût est assumé par la population) et d’un puits (très faible débit). Pour cela, les femmes font quotidiennement la corvée de l’eau pour se ravitailler à un forage situé à environ 10 km de leurs campements. Il y a aussi quelques réservoirs d’eau (l’eau y est cependant rare et très polluée, cause de nombreuses maladies hydriques).

Principales contraintes :
– La distance et la mauvaise répartition des points d’eau de certaines communautés (par exemple, dans celles vivant dans les villages de la zone côtière) – cela ayant des conséquences néfastes sur la condition physique des hommes et du bétail.24
– L’importance des maladies hydriques, liées à la mauvaise qualité de l’eau (diarrhées et dysenterie, ainsi que des cas de choléra).
– La propagation des épidémies (choléra et paludisme) et des maladies diarrhéiques à cause du manque d’hygiène, de moyens appropriés de conservation des eaux potables (citernes enterrées, bidons sur le bord de la route nationale) et des aliments.
– Le manque de sensibilisation de la population sur les questions d’hygiène, d’assainissement et de santé publique – ceci étant la cause de nombreuses maladies hydriques (liées à la consommation d’eau contaminée).
– La dégradation constante des ouvrages hydrauliques existants faute d’usure des installations et de maintenance satisfaisante, comme aussi des coûts d’exploitation à la charge des populations (achat de carburant pour les forages).

Eau et Environnement
Principales contraintes :

– Le manque d’eau potable rendant difficiles et précaires les conditions de vie des populations de la plupart des zones de la région de Tadjourah, sauf quelques rares exceptions – ce manque apparaissant particulièrement grave dans certains secteurs (comme celui de Dalha, Balho, Boli et Magalé).
– A cause des sécheresses récurrentes, la non-alimentation des citernes enterrées par les pluies – cela créant un manque d’eau potable chronique pour les familles des éleveurs.
– Le manque et/ou le coût prohibitif du carburant – ce fait ne permettant pas aux populations d’utiliser les forages (par exemple dans les zones d’Andaba, Adayllou et Assa Guella).
– Un système d’adduction d’eau trop vétuste créant des problèmes de manque d’eau dans certains centres habités (par exemple dans le très peuplé village de Dorra).
– Dans certains secteurs (comme ceux de Weima et Dalha, dans les localités de Moulhoulé, Dambaro, Hambisso, etc.), les destructions régulières des puits cimentés ou traditionnels non-protégés par des margelles, par la crue ou le ruissellement des eaux.
– Le manque de toute forme de protection des citernes contre les animaux sauvages, les reptiles, les moustiques et les animaux domestiques qui y meurent et qui rendent l’eau polluée et dangereuse à l’usage humain (aussi, la présence d’algues étant le signe de vieillissement de mauvaise qualité de l’eau).
– Le manque de protection autour des citernes enterrées provoque des accidents mortels relativement fréquents (surtout pour les enfants des populations riveraines).
– Dans plusieurs secteurs, les retenues d’eau sont vétustes et dégradées (faute d’entretien et de maintenance) et n’arrivent à approvisionner les populations que pendant quelques mois par an. Plusieurs points d’eau existants sont pollués à cause des hydrocarbures rejetés par les motopompes (par exemple à Fitillou ou Assa Guélla).
– Dans plusieurs villages (comme Bankoualé, Dittillou et Guirrori), l’eau des sources est très polluée et cause de nombreuses maladies hydriques (en effet, les animaux y boivent directement, les enfants s’y baignent et les femmes y lavent leurs vêtements).
– Les coupes abusives de bois et l’exploitation sauvages des forêts du mont Goda (surtout les années 1960 et 1970, pour les constructions en bois de la ville de Tadjourah) ont créé des problèmes environnementaux de longue durée
– La dégradation constante de tout l’écosystème de la forêt de Dayi.
– Dans toute la région, comme ailleurs à Djibouti, l’état du tapis végétal est des plus préoccupants, la dégradation des groupements végétaux étant très forte soit au niveau des structures de végétation que de leurs composantes floristiques.

Electricité (EDF)

L’antenne de Tadjourah fait partie, ensemble avec Obock et Day, de la subdivision Nord de l’EDF (chaque agglomération urbaine ayant une centrale autonome).

L’antenne régionale de Tadjourah dispose une puissance de 1.200 KVA. Elle est chargée de veiller à l’entretien de la centrale qui alimente la ville de Tadjourah, d’installer les compteurs dans les foyers et d’assurer les raccordements. Environ 650 foyers sont actuellement raccordés au système de distribution de l’électricité.

Sous la supervision d’un chef de subdivision,18 l’antenne bénéficie des services de 30 salariés, repartis dans plusieurs services, à savoir : direction, service commercial, centrale et distribution.

– Le Service de Travaux Publics
Le Service des Travaux Publics dispose d’une antenne qui a la charge de la réfection et l’entretien des axes routiers du Nord comme aussi des rues du chef-lieu.

Le Service bénéficie des services de 10 agents (dont un chef de service, deux chauffeurs et sept techniciens). Le parc d’automobile est constitué de deux camions, trois bulldozers, un chargeur, une niveleuse et un compacteur.
– Service régional de la jeunesse
Le service régional de la jeunesse de Tadjourah gère un complexe sportif de Tadjourah. Il a un personnel très réduit (une gestionnaire affectée par le ministère (mutée à présent), trois gardiens et trois femmes de ménage. Le service, en travaillant en étroite collaboration avec les associations, organise des tournois d’été, le tournoi du Ramadan, toutes les disciplines sportives sont concernées (football à sept, handball, volley-ball.

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