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Changement climatique en zone rurale: Des mesures d’urgence en faveur des populations rurales

Le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Environnement a organisé, en partenariat avec le PNUD, un atelier de validation du projet d’adaptation des communautés rurales des zones montagneuses aux changements climatiques. Des cadres et des techniciens de différents ministères sectoriels, des représentants des communautés rurales ainsi que des experts et des ONG ont pris part aux travaux de cet atelier qui s’est déroulé au Sheraton.

Les effets néfastes du changement climatique constituent une menace sérieuse à la vie pastorale et mettent en péril les moyens de subsistance des populations nomades.

Un véritable défi posé par la nature aux autorités publiques, qui doivent agir dans l’urgence afin de prémunir les populations nomades contre ces risques existentiels.

C’est le sens de l’engagement du Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Environnement, autorité compétente en matière de protection des risques environnementaux.

Lequel a développé un plan d’action national d’adaptation aux changements climatiques. Le secrétaire général du MHUE, Dini Abdallah Omar qui a lancé les travaux de l’atelier d’hier, a rappelé dans son intervention les tenants et aboutissants de ce plan d’action : « Conscient du défi que représente l’adaptation aux changements climatiques, le MHUE a préparé un Programme d’Action National d’Adaptation(PANA) qui a permis d’identifier les besoins urgents et immédiats de notre pays face aux effets néfastes du réchauffement global. »

Le haut responsable a souligné que le programme bénéficiait du soutien financier d’un fonds des Nations Unies destiné à aider les pays les moins avancés.

Dans le cadre de ce plan d’action, a-t-il expliqué «deux projets d’adaptation au changement climatique sont en cours d’exécution dans les zones de Khor Angar et Douda ainsi qu’au Petit et Grand Bara. Un troisième projet sera bientôt mis en œuvre à Hanlé et sur la plaine côtière de Tadjourah.»

Revenant au projet qui faisait l’objet de validation, M. Dini Abdallah Omar a exposé les motifs et les grands axes d’interventions dudit projet.

« Il s’agit du quatrième axe d’intervention visant à traiter les besoins urgents et immédiats en matière d’adaptation au changement climatique tels qu’ils sont exprimés dans le Plan d’Action National pour l’Adaptation au changement climatique de Djibouti. Ce projet sera mis en œuvre dans les localités d’Adailou et d’Assamo.

Les activités du projet seront réparties dans quatre grands volets : Un ensemble d’interventions visant à lutter contre les effets néfastes du changement climatique liés à l’eau tels que la soif et les inondations.

Celles-ci ont pour objectif de promouvoir la réhabilitation des écosystèmes dégradés et soutenir les éleveurs victimes de la sécheresse.

D’autres initiatives concernent l’amélioration de la résilience des communautés vulnérables et la préservation durable de leurs moyens de subsistance.

Elles vont de pair avec une série d’actions ciblées et propices au renforcement des capacités institutionnelles des pouvoirs publics concernés et du tissu associatif des populations bénéficiaires».

Le haut responsable a conclu son intervention en encourageant l’ensemble des participants à formuler les recommandations et les contributions nécessaires à une mise en œuvre efficace du présent projet.

Il n’a pas manqué non plus d’exprimer ses plus vifs remerciements au PNUD pour son soutien technique et matériel ainsi qu’à une consultante internationale, Mme Cara TOBIN, Ingénieur Environnemental et Hydrologiste, « qui a fourni à la direction de l’environnement une assistance technique tout au long du processus de formulation de ce grand projet. » a-t-il dit.

Après le lancement officiel de l’atelier, place aux différentes présentations. Dont la première assurée par, M. Abdoulkader Oudoum Abdallah, conseiller technique au MHUE, qui a fait un large tour d’horizon sur le processus d’élaboration et l’état de mise en œuvre du programme d’action national pour l’adaptation.

Un large exposé sur les contours du PANA avec ses différents projets, leurs états d’avancements, les parties prenantes communautaires ainsi que les résultats déjà obtenus.

Dans un second temps, c’est le chargé de programme du PNUD pour l’environnement, le Dr Idriss Hared qui a expliqué dans les détails l’intervention du PNUD dans le domaine de la résilience.

Un coup de projecteur sur l’engagement conséquent du PNUD qui appuie divers projets de grande ampleur dans les différentes zones pastorales de l’arrière-pays.

Le Dr Idriss Hared a démontré que le travail du PNUD a permis de relever les conditions d’existence des franges entières des populations rurales.

La troisième et dernière présentation a permis aux participants de s’imprégner des différentes activités du projet. L’occasion pour eux de comprendre et de discuter des différents aspects les plus saillants qui nécessitaient des interventions plus spécifiques à un domaine en particulier.

Les réactions des représentants des communautés rurales des villages d’Adailou et d’Assamo ont largement éclairé l’assistance sur l’état de l’agropastoralisme et le monde rurale dans ces zones spécialement ciblées.

Notons que les menaces dues au changement climatique sont nombreuses et représentent un péril à la vie des populations rurales.

Le changement climatique est responsable, entre autres, de l’augmentation de la température et du niveau de la mer, mais aussi de la perturbation des saisons, de l’intensification et de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations et la sécheresse avec les dégâts qu’ils entrainent au niveau des différents secteurs économiques du pays.

Pire encore, ces effets néfastes peuvent menacer la sécurité alimentaire et compromettre les efforts du gouvernement pour éliminer la pauvreté et parvenir à un développement durable.

Selon des rapports récents, il s’avère que d’importants écosystèmes naturels connaissent des dégradations en raison du changement climatique et des pressions anthropiques. Bref, ces conséquences tangibles mettent en péril les moyens de subsistance des communautés rurales.

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