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Don des dattes au SOS Village et au CMH de Tadjourah – Une chaîne locale de solidarité

Il faut remonter au 30 juillet 2015 pour voir l’association pour le développement intégré de Mabla (ADIM) poursuivre au chef-lieu de la région de Tadjourah la distribution des dattes produites dans les périmètres agricoles de Daymoli, située à 15 Km de la ville blanche.

L’initiative, chargée de symboles forts, ciblait les enfants orphelins du centre SOS Village et les malades alités au centre hospitalier de Tadjourah. L’événement a vu la participation du préfet par intérim, Habib Djilani, de la responsable du bureau en charge des ONG au Secrétariat Exécutif de l’IGAD, Cynthia Odera, du président de l’ADIM, Houmed Hassan Hamadou, et de l’adjoint de l’administrateur du centre SOS Village.

Prenant la parole en premier, le président de l’ADIM a souligné que l’activité agricole a démarré à Daymoli en 2007 par la culture des vitro plants fournis par le CERD. Rappelons que cette expérience vient traduire la volonté politique du président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh, qui a permis la création de cette structure pour promouvoir la culture des palmiers dattiers sur l’ensemble du territoire national.

Au total, 120 vitro plants femelles ont été plantés sur le site de Daymoli. Depuis 4 ans, la production annuelle des dattes est en augmentation constante, soit environ 2, 5 tonnes pour l’année en cours. Ces résultats encourageants ont été réalisés grâce au soutien financier de l’IGAD qui a été propice au renforcement de la culture des palmiers dattiers sur le site de Daymoli avec l’augmentation des capacités d’approvisionnement en eau et la disponibilité des outils agricoles.

Le constat a valu au président de l’ADIM de mettre en exergue le boom de la demande locale en dattes. Celles de Daymoli, essentiellement issues de la variété « Khalas » sont très appréciées par les familles djiboutiennes. D’où l’objectif de la structure associative qui est de multiplier la production dattiere actuelle des exploitations agricoles au nord.

« Le défi relève du possible. Car notre association a déjà acquis quelques 320 vitro plants en partenariat avec la Direction de l’Agriculture et prévoit d’acheter une quantité similaire à travers le laboratoire in vitro du CERD dans le cadre du projet de mise en valeur des palmiers dattiers financé par l’IGAD », a déclaré Houmed Hassan Hamadou.

A l’entendre, 750 vitro plants seront cultivés sur trois autres parcelles tant à Daymoli qu’en altitude dans les zones montagneuses à Wandid ainsi qu’à Galato sur le littoral dans la région d’Obock. De telles perspectives expliquent assez l’hommage que le préfet par intérim a rendu au dévouement et au sérieux de l’ADIM qui, à travers ses multiples actions, adoucit le quotidien des communautés vulnérables en milieux urbains et ruraux.

« La remise des dattes aux personnes nécessiteuses de la ville de Tadjourah illustre bien l’esprit d’entraide de cette association dont les interventions sont en parfaite synergie avec les objectifs et la vision de l’Etat qui encourage les bonnes initiatives de développement local des régions », a affirmé en substance Habib Djilani.

On retrouve une logique similaire dans les confidences émanant de l’adjoint du responsable du centre SOS Village. M. Mahamadé s’est félicité de la valeur nutritionnelle des dattes remises à titre gracieux par l’ADIM et ses partenaires. Ce geste hautement appréciable fait suite au précédent don des pastèques en juin 2015.

» La recherche de partenariat avec des associations locales et les organismes internationaux est indispensable pour la pérennité des activités du centre SOS village », a-t-il dit. Il a en outre émis le souhait de voir ce début de collaboration avec l’ADIM se renforcer en faveur des enfants orphelins dans la durée.

Par ailleurs, la cérémonie s’est clôturée au centre hospitalier de Tadjourah par la remise de plus de 70 kg des dattes qui ont été réceptionnées par le médecin-chef sous les regards de plusieurs personnalités présentes sur les lieux.

Le fait résume l’esprit d’entraide qui anime les acteurs de la chaîne locale de solidarité, mise en place par l’ADIM à Tadjourah. Tout indique à croire au renouvellement de l’expérience. D’autant plus que ses instigateurs ont eu la bonne idée d’organiser du 11 au 13 août 2015 un atelier de formation sur les techniques culturales au profit de 24 agro-éleveurs de Daymoli.

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